Projet 1 Une pièce de 1 centime d’euro produite en France est vendue 3 centimes, à prix coûtant, à sa valeur réelle estimée (son prix de revient)*.
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Projet 2 Dans le cadre de l’exposition Comptes Fantômes, une de ces pièces, unique centime investi dans ce projet, est donc vendue à prix coûtant, 3 centimes. Convertis si besoin en pièces de 1 centime, celles-ci sont à leur tour vendues à leur véritable valeur : 9 centimes. Et ainsi de suite.
L’œuvre grossit ainsi dans un système qui s’auto-alimente. Le fruit de la vente d’une œuvre devient exactement (sans prise de bénéfice) la nouvelle œuvre à vendre. Sa côte est donc programmée bien que non datée.
Si acheter une œuvre quelques centimes, bien qu’elle en vaille 3 fois moins, peut inspirer des réflexions à peu de frais (sur la valeur et le coût de l’art ou sur ce que l’on trouve dans l’écart qui les sépare), l’accroissement exponentiel des montants déplace les enjeux. Dès la 18ème vente, la production annuelle de pièces françaises pourrait ne plus suffire. A la 31ème vente, le PIB mondial est dépassé.
Investir maintenant pour ne pas subir l’inflation ?
* Le coût de revient précis est tenu secret par la Monnaie de Paris et la Banque de France.
La Monnaie de Paris défend le coût de revient des pièces à la plus faible valeur faciale, l’investissement de la Banque de France, en indiquant qu’il s’agit du prix à payer pour éviter une inflation immédiate qui serait de l’ordre de 4%.